Le Forum des Khâgneux
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Forum des Khâgneux

Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance. (La Divine Comédie; Dante Alighieri -1472)
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 les plaideurs de Racine

Aller en bas 
AuteurMessage
pauline tolila

pauline tolila


Nombre de messages : 30
Age : 36
Date d'inscription : 05/09/2006

les plaideurs de Racine Empty
MessageSujet: les plaideurs de Racine   les plaideurs de Racine EmptyDim 10 Sep - 16:08

Les Plaideurs de Jean Racine

Voilà un petit résumé de l’œuvre, de sa structure (très importante !!!), des critiques, de ses origines… bref, de tout ce que j’ai pu trouver dessus !


Personnages.

DANDIN, juge.
LEANDRE, fils de Dandin.
CHICANNEAU, bourgeois.
ISABELLE, fils de Chicanneau.
LA COMTESSE.
PETIT JEAN, portier.
L INTIME, secrétaire.
LE SOUFFLEUR.

Structure.

Acte Premier.
Devt la maison de Dandin, son portier, Petit Jean, déplore la folie de son maître, que l’on est obligé de surveiller pour qu’il ne passe pas sa vie entière au Palais. A ce momt, Dandin essaie de se sauver par la fenêtre. Il est attrapé par Petit Jean et l’Intimé (un autre serviteur), tandis que Léandre veut le décider a rentrer. Dandin reproche à son fils de mépriser la fonction de juge et d’oublier ses origines. Petit Jean raccompagne son maître, alors que Léandre confie à l’Intimé son amour pour Isabelle, fille de Chicanneau, un plaideur acharné. L’Intimé lui promet son aide, qd Chicanneau arrive, souhaitant voir Dandin, suivit de La Comtesse, elle aussi plaideuse acharnée qui a été interdite de procès. Dandin cherche à la conseiller, ms à la suite d’un malentendu, ils se disputent et se menacent de procès.

Acte II.
L’Intimé déguisé en huissier explique à Léandre qui devra le seconder déguisé en commissaire de quelle manière ils vont duper Chicanneau. Il a sur lui deux billets, un écrit par Léandre à Isabelle, un autre que lui a remis la Comtesse (dupée par le déguisement elle aussi) pour Chicanneau. Qd ils arrivent chez ce dernier il est absent, et l’Intimé a le tps de remettre à Isabelle le billet doux avt que celle-ci le ne déchire à l’arrivée de son père, lui faisant croire que c’est le billet de quelque plaideur qui la met en rage. L’Intimé donne le billet de la Comtesse au père comme étant un duplicata de celui déchiré par sa fille. Chicanneau le prenant pour un coquin le maltraite. Arrive alors Léandre qui lui explique la gravité de son comportement, l’effraye, fait subir à Isabelle un interrogatoire qu’il prend en note. Cet interrogatoire qu’il fait ensuite signer à Chicanneau est en fait un contrat de mariage.
Apparaît alors Dandin qui de son grenier puis de sa cave veut donner audience à Chicanneau et à la Comtesse. Puis il tente encore de s’enfuir, pour le convaincre de rester, Léandre lui propose de juger tous les faits domestiques, à commencer par leur chien qui vient de manger un chapon.

Acte III.
Léandre dissuade Chicanneau de mener un nouveau procès et l’engage à venir chez Dandin ac sa fille. Se déroule le procès du chien Citron, avec pour avocats Petit Jean et l’Intimé (accusation, défense). Chacun présente sa plaidoirie (le Souffleur souffle ce qu’il doit dire à Petit Jean qui s’emmêle, tandis que l’Intimé fait une plaidoirie fleuve). Au momt où Dandin va rendre son arrêt, se présente Chicanneau et sa fille. Montrant le contrat de mariage, Léandre le fait accepté à Chicanneau après lui avoir assuré ne pas vouloir de ses biens. Dandin fait grâce à Citron.


Origine des Plaideurs.

La structure de l’œuvre, ses principaux ressorts comiques, etc., sont inspirés de la lecture des Guêpes d’Aristophane. Ils voulaient au départ faire jouer cette pièce aux Italiens, mais le départ de Scaramouche l’ayant rebuté, il faillit ne pas l’écrire. Ce sont ses amis qui le convinrent d’écrire finalement cette comédie. Le mouvement rapide, l’allure bouffonne de la pièce, trahissent ses destinataires premiers. La satire serait âpre et agressive du fait d’un procès attenté à Racine lui-même, qui par ses lenteurs et ses incohérences, auraient donné à Racine quelqu’objet de rancune. Ambiance même de la pièce, sa gaîté, sa jeunesse, l’intrigue amoureuse tournant en ridicule la justice, est en total contradiction ac l’ambiance des études, triste et austère.
Mais Racine n’a pas fait d’emprunt qu’à Aristophane. Il a aussi pris certains des noms de personnages à Rabelais (Dandin, qui dans Pantagruel est un appointeur de procès, Chicanneau viendrait de chicanous, terme par lequel Rabelais désignait les huissiers). Il a parodié le Cid, par exemple :
Acte II, scène III : « viens, mon sang, viens ma fille. »→ « viens, mon fils, vient mon sang. »
Acte II, scène XIII : « achève, prends ce sac, prends vite. » → « achève et prends ma vie… »
Il fait aussi référence à Furetière, ac le Roman bourgeois (à propos de la façon dt les plaideurs se recommandent au juge par filiation) et ac Déjeuner d’un procureur (pour montrer comment il est facile d’intéresser un homme de loi par des présents.)

Le style des Plaideurs est très intéressant de part le fait qu’il est plein de souplesse. Racine use de tous les procédés qui peuvent augmenter le comique (mise en abyme ac le souffleur dsle dernier acte, parodies des textes classiques, déplacement de la césure faisant apparaître de comiques rejets, rimes en calembours…).

Exples :
v. 187 « mais j’aperçois venir madame la comtesse
de Pimbesche. »
v.780 « aurait mangé, messieurs, le tout, ou bien partie
dudit chapon »


Quelques vers.

● Conversation de la comtesse ac Chicanneau. Elle lui explique son pb.
Acte I, scène VII.
La comtesse
On me défend, monsieur, de plaider de ma vie.
Chicanneau
De plaider !
La comtesse
De plaider.
Chicanneau
Certes le trait est noir.
J’en suis surpris.
La comtesse
Monsieur, j’en suis au désespoir.
Chicanneau
Comment !lier les mains aux gens de votre sorte !

● Procès de Citron, plaidoirie de Petit Jean soufflée par le souffleur.
Acte III, scène III.
Petit Jean
Messieurs, quand je regarde avec exactitude
L’inconstance du monde et sa vicissitude ;
Lorsque je vois, parmi tant d’hommes différents,
Pas une étoile fixe, et tant d’astres errants ;
Quand je vois les Césars, quand je vois leur fortune,
Quand je vois le soleil, et quand je vois la lune ;
Quand je vois les Etats des Babiboniens (babyloniens)
Transférés des Serpans aux Nacédoniens ; persans, macédoniens)
Quand je vois les Lorrains, de l’état dépotique, (romains, despotique)
Passer au démocrite, et puis au monarchique ;(démocratique)
Quand je vois le Japon…
L’Intimé
Quand aura-t-il tout vu ?

Voilà. Bon c’est pas du tout exhaustif, mais c’est un petit quelque chose déjà.
A completer.
Revenir en haut Aller en bas
 
les plaideurs de Racine
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Forum des Khâgneux :: UTILISATION DU FORUM: A LIRE AVANT TOUTE INSCRIPTION-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser